Histoire de la Congrégation

Samedi 13 octobre 2007 — Dernier ajout mercredi 6 juin 2018
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Vue aérienne du couvent

C’est à Broons, petite cité bretonne des Côtes d’Armor, qu’est née la Congrégation des Filles de Sainte Marie de la Présentation.

Carte de la Bretagne et position de Broons

Tout commence en 1817, lorsque l’Abbé Fleury, nommé curé de Broons, trouve une paroisse marquée par les profondes blessures de la tourmente révolutionnaire : les malades, les pauvres, les vieillards sont délaissés ; la pratique religieuse abandonnée.
Ce prêtre zélé a l’intelligence des besoins de son temps. Dès 1821, il ouvre une petite école pour accueillir les garçons.

Mais restent les petites filles, les malades et les pauvres !
Deux jeunes filles, Louise et Laurence Lemarchand, qui désirent être religieuses, paraissent toutes désignées à l’Abbé Fleury pour réaliser le projet dont il rêve.
C’est ainsi que s’ouvrent, en 1826, les premières classes avec Louise et Laurence Lemarchand devenues institutrices. Mais déjà, en plus de leurs élèves, elles s’occupent des malades…


Cependant Louise et Laurence portent toujours le projet de se consacrer à Dieu dans la vie religieuse. Dès la Toussaint 1827, elles revêtent un vêtement religieux ; dix mois après, elles prononcent secrètement au cours de la messe célébrée par Monsieur l’abbé Fleury, les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Ainsi naît en 1828, la congrégation des Filles de Sainte Marie de la Présentation.

En 1832, le premier couvent est bâti. C’est le début d’une longue histoire avec des étapes marquantes. L’œuvre des retraites commencée le 21 mai 1837 continuera à se développer.
La jeune congrégation connaîtra un essor rapide, dès 1837, c’est la première fondation à Plestan où sont accueillis des jeunes sourds. Bientôt les sœurs sont envoyées dans les paroisses voisines ou éloignées de Broons. Puis elles quitteront leur Bretagne natale pour d’autres régions de France.
Au début du vingtième siècle, des lois anticongréganistes interdisent l’enseignement aux religieuses. Les Filles de Sainte Marie sont mises en demeure de quitter les écoles, mais toujours reconnues « hospitalières », elles continuent de prodiguer des soins aux malades. C’est ainsi qu’à cette époque plusieurs sœurs quittent la France ; la Belgique, le Canada, les États-Unis ouvrent leurs portes aux exilées.
Le 31 janvier 1914 survient une épreuve encore plus douloureuse : Monsieur Poincaré signe le décret de dissolution de la congrégation. Le 8 juin, les dernières sœurs sont expulsées de la Maison-Mère et accueillies à Guernesey.
Durant la guerre 1914-1918, les locaux de la Maison-Mère inoccupés deviennent hôpital militaire et les sœurs exilées à Guernesey rentrent pour soigner les soldats blessés. Ce n’est qu’en 1923 que le décret de dissolution est rapporté et les sœurs recouvrent leurs droits et peuvent de nouveau enseigner éduquer, soigner sur le sol de France.
Les écoles, les centres de santé, les patronages se multiplient alors en France et dans les pays où les sœurs ont été accueillies.

En 1956, une nouvelle aventure commence avec le départ de trois sœurs pour Batouri dans l’Est-Cameroun. D’autres sœurs les rejoignent et ouvrent de nouvelles missions : Bétare-Oya, Yokadouma, Diang, Salapoumbé, Yaoundé, Kentzou.

En 1959, la congrégation des Filles de Sainte Marie de la Présentation est devenue institut de droit pontifical.

Un noviciat construit en 1994 manifeste la vitalité de cette jeune Église du Cameroun.

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